

Résumé
La préparation des Phénix achevée cette semaine, les Rémois entraient dans le vif du sujet avec leur 1er match officiel à l’occasion de la Coupe de France. Pour ce 1er tour, la formation marnaise se déplaçait en terre châlonnaise pour un savoureux derby ! C’est n’est pas la 1ère fois que Phénix & Gaulois se croisaient en Coupe, leur dernière rencontre remontant à octobre 2013 avec un succès 20-1 des hommes de F.Dusseau en D1 à l’époque. Aujourd’hui, les Phenix évoluaient une division au-dessus et restaient méfiants. Châlons restait un adversaire à prendre au sérieux, doté de bonnes individualités comme Mikula ou encore Holodkovs. Et s’il fallait rajouter un soupçon de prudence, les Phenix s’étaient inclinés contre leur adversaire du jour en préparation l’an passé (6-4).
Si les Phénix ne voulaient pas s’engager dans un match galère, le début de match était primordial. Pourtant, c’était les Gaulois qui faisaient passer les premiers frissons dans les travées d’une patinoire bondée pour ce derby. Châlons jouait crânement sa chance dans ces premières minutes et n’hésitait pas à tester Pietilä qui répondait avec brio, devant Théry (00’59) puis Mikula (2’). Les locaux s’enhardissaient et trouvaient la faille assez logiquement par Pernot, profitant d’un rebond laissé par le portier rémois (1-0, 05’20). Jusque-là apathique et brouillon dans ses offensives, Reims semblait piqué au vif. Dans la minute suivante, le tir de la ligne bleue de Travnicek était dévié par Rouillard, obligeant Brun à un arrêt désespéré dont Novotny tirait profit pour égaliser (1-1,06’10). Ce but allait modifier la physionomie du match ? Si le jeu allait tout aussi rapidement des deux côtés, Reims continuait dans ses nombreuses imprécisions quand les Gaulois continuaient à jouer crânement le coup, obligeant Pietilä à quelques parades bien senties. Le jeu restait équilibré et les locaux avaient la première opportunité de jouer en avantage numérique à 17’14. Toutefois, la marque n’évoluait plus jusqu’à la sirène.
Au retour des vestiaires, Reims offrait un autre visage, plus incisif, obligeant les Gaulois à se mettre à la faute plusieurs fois (23e, 25e & 28e). Les Rémois testaient en diverses occasions le portier local, mais Brun restait solide malgré le trafic permanent devant lui. Sa défensive fermait à merveille l’axe du but et annihilait plutôt aisément ainsi ses avantages numériques successifs en dépit d’une domination territoriale rémoise. Si l’attaque massive des Phénix ne leur permettait pas de prendre les devants à la marque, Reims poussait de plus en plus, soutenus par ses fervents supporters, les Givrés, venus en nombre ce samedi soir. Sur un énième power-play à la 38e, Travnicek d’un dur lancer, puis David sur une reprise dans le slot, passait tout près de scorer. Mais à force de pousser, les hommes d’I.Bock trouvaient une juste récompense par l’intermédiaire de B.Martial qui déjouait Brun en deux temps à la grande joie des partisans rémois (1-2, 38’32). Les Gaulois, nullement démobilisés par ce but, passaient tout près de l’égalisation dans la dernière minute du tiers, mais Pietilä frustrait Mikula d’un arrêt mitaine ! Auteurs d’une 2e période bien meilleure où les locaux avaient peu à se mettre sous la dent, les Phénix rentraient aux vestiaires avec un court et précieux avantage.
À l’attaque du dernier tiers, tout restait possible dans ce derby finalement indécis. Reims continuait sur sa lancée et cherchait à faire le break. Dans les premières minutes du tiers final, des pénalités de part et d’autre offraient des espaces dont personne ne profitait au final. Les Phénix dominaient, mais restaient sous la menace des contres locaux. Pour preuve, à la 46e Sokolov butait sur un Pietilä vigilant, puis Mikula à la 47e perdait un nouveau face-à-face. Sentant la menace toujours aussi proche, Reims savait qu’il fallait scorer pour s’éviter une fin de match moins stressante à minima. À la 51e, le duo Dmitrichev/Martial se jouait de l’arrière-garde chalonnaise, le russe envoyait un puissant tir que Brun repoussait dans la crosse de Logeat pour un but imparable (1-3, 50’54). Les visiteurs avaient-ils pris un ascendant définitif ? Possiblement, vu la physionomie du match, mais les locaux n’étaient pas de cet avis. Après un temps mort de Sadlon pour donner des consignes en vue de la fin de match, Châlons redonnait du suspens à la partie, avec un but de Holodvovs à l’affût au 2e poteau après une déviation de l’ex-rémois Matejka (2-3, 54’52). Le match était relancé. Pourtant, sur la remise en jeu, le 1er bloc rémois poussait la défensive locale et s’offrait une opportunité de re-breaker. Et sur la supériorité suivante, un remarquable jeu en triangle initié par le duo Travnicek/Lyytinen, trouvait Rouillard à la conclusion (2-4, 56’34). Ce but scellait-il le sort du match ? On pouvait le croire jusqu’à la 59e où Miluka gagnait son duel avec Pietilä d’un tir précis en lucarne (3-4, 58’47). Les partisans et joueurs locaux retrouvaient de l’espoir. Les Phénix, malgré la pression locale quelque peu désordonnée dans cette dernière minute, ne paniquaient pas et parvenaient à maintenir le jeu en zone neutre. Et ce qui devait arriver arrivera avec un dernier but de Eriksson en cage vide, suite à une récupération de Rouillard (3-5, 59’59).
Reims se qualifie au final en remportant un derby plus accroché qu’on le pensait devant une assistance bien présente et des Givrés omniprésents pour soutenir leurs protégés ! Si la prestation a semblé approximative par moments, les hommes d’I.Bock ont su trouver les ressources pour l’emporter, au terme d’une semaine éreintante (4 matchs en une semaine).
Reste désormais une semaine aux Phénix pour se reposer et préparer la venue des Français Volants pour l’ouverture du championnat à Albert 1er samedi prochain.
Samuel Panon